Le parcours de l’Avent

Semaine 5 : la guérison, en Christ le Sauveur

« Mais l’ange leur dit : Soyez sans crainte, car je vous annonce la bonne nouvelle d’une grande joie qui sera pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. » (Luc 2.10-11)

Noël, c’est le temps de fêter la bonne nouvelle de la naissance de Jésus, le cadeau de paix, de joie et de rédemption offert au monde. Ces paroles que l’ange a adressées aux bergers nous rappellent la puissance de transformation contenue dans l’amour de Dieu, laquelle procure la guérison à tout cœur blessé. Plus qu’un événement historique, la naissance de notre Sauveur marquait le début d’une nouvelle réalité où les cœurs brisés, les relations fracturées et les esprits meurtris pourraient trouver la guérison par l’entremise du pardon et de l’abondante grâce de Dieu.

Le pardon figure au cœur du message de l’évangile. Jésus est venu dans le monde pour nous réconcilier avec Dieu et les uns avec les autres. Pardonner peut cependant s’avérer incroyablement difficile pour beaucoup d’entre nous. Nous pouvons facilement nous accrocher à la douleur quand des gens nous blessent, que ce soit en paroles, en gestes ou par négligence. Plus nous refusons de pardonner, plus cela nous touche le cœur et l’esprit, nous privant de la joie et de la paix que nous offre le Christ.

Il m’est arrivé de porter le poids du manque de pardon pendant des mois, voire des années. Mais quand j’ai finalement pu remettre cette souffrance entre les mains de Dieu et pardonner, j’ai ressenti une guérison intérieure si profonde que je pouvais presque la sentir m’envahir. Une sensation de paix a rempli en moi les recoins où j’avais retenu de la colère et de la rancune.

Pardonner n’est pas toujours facile, et cela ne signifie pas toujours que l’autre personne le mérite. C’est cependant un geste de grâce. La vie et l’œuvre de Jésus illustraient le pardon ; ainsi, depuis la croix, Jésus a prié : « Père, pardonne-leur. » (Luc 23.34) Son exemple nous montre que pardonner ne signifie pas excuser une offense, mais plutôt choisir la guérison, pour notre bien et celui d’autrui.

Chaque fois que je pardonne, c’est comme si la présence guérissante du Christ venait combler le vide laissé par la blessure. En offrant le pardon, nous libérons tant l’autre personne que nous-mêmes du poids du péché et des blessures du cœur, permettant à l’amour rédempteur de Dieu d’agir selon des façons qui ne sont pas toujours apparentes.

Aujourd’hui, souvenons-nous que le Sauveur né à Bethléem procure de la guérison, non seulement par l’entremise du sacrifice offert par le Christ sur la croix, mais aussi par le geste du pardon.

Le rév. Ali Tote
évêque
église luthérienne Saskatchewan Synod Evangelical Lutheran Church in Canada (ELCIC) | Saskatoon (Saskatchewan)

Prière  :

Dieu éternellement bienveillant, merci que ton Fils soit venu dans notre monde et que la guérison s’opère au moyen du pardon. Aide-moi à laisser aller les blessures auxquelles j’ai tenu et à faire preuve de grâce envers les personnes qui m’ont fait du tort. Guéris mon cœur, renouvelle ma joie et laisse ta paix se transmettre par mon entremise. Au nom de Jésus, amen.

Réflexion  :

Durant l’Avent, le Christ s’approche des aspects qui sont meurtris en nous. Quelle blessure vous invite-t-il à laisser aller ? Assoyez-vous en sa douce présence. Laissez le pardon adoucir ce qui s’est endurci et accueillez la paix guérissante qui s’accroît quand nous laissons de la place à Jésus.