Le parcours de l’Avent

Semaine 2 : la paix selon le plan de Dieu

Le parcours de l’Avent | Semaine 2

« … tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » (Matthieu 1.21b)

L’épuisement ne s’annonce pas poliment. Il frappe dur, en profondeur. Dans mon cas, ce n’était pas seulement une fatigue extrême, mais une lourde anxiété qui m’enveloppait les pensées et me pressait la poitrine. Certains jours, prier donnait l’impression de parler dans une pièce vide. D’autres fois, c’était comme si Dieu était tout simplement hors d’atteinte. En tant que pasteur, le combat me semblait encore plus lourd : on porte autrui tout en essayant de stabiliser son propre cœur. Par moments, je me demandais si Dieu s’était retiré, me laissant seul à démêler les morceaux.

Joseph comprenait ce genre de tension. Son monde s’est renversé tout d’un coup quand il a découvert que Marie attendait un enfant dont il n’était pas responsable. Confusion, peur, déception : l’avenir lui apparaissait soudainement instable. Dieu s’est cependant approché de lui au beau milieu de son incertitude. « Ne crains pas… tu lui donneras le nom de Jésus. » Pas une explication. Pas une feuille de route. Juste un Sauveur. Juste l’assurance que Dieu était déjà en train de prévoir la rédemption dans la situation.

En vérité, il m’arrive encore d’être aux prises avec de l’anxiété. L’épuisement ne s’évapore pas en une seule prière. J’ai cependant appris quelque chose de sacré : Dieu m’a accompagné à chaque pas. Il ne m’a jamais quitté, même quand je ne ressentais pas sa présence. Il a entendu chacune de mes paroles, même quand mes prières étaient faibles. Et quand mon monde semblait tout à l’envers, Jésus est entré au beau milieu, tout comme il a fait à Bethléem.

Voilà le miracle de la Nativité. Jésus est venu dans un monde bruyant, politisé, brisé et confus. Pas un monde épuré et prêt à accueillir un roi, mais un monde ayant désespérément besoin d’en avoir un. Il vient toujours de cette façon aujourd’hui. Il nous rencontre parmi nos peurs, notre stress, nos questions restées sans réponses et nos combats privés. Il apporte alors la paix, pas le genre de paix fragile qu’offre le monde, mais la paix profonde et stabilisatrice de Dieu-avec-nous.

L’évangile, c’est ceci : Jésus ne fait pas seulement nous réconforter ; il nous transforme. Il nous rencontre dans nos faiblesses, nous sauve de nos péchés et nous offre un espoir plus durable que l’épuisement, l’anxiété ou l’incertitude que nous affrontons. Le même Jésus qui a calmé les peurs de Joseph est celui qui nous soutient aujourd’hui.

Cette année, à l’Avent, puissions-nous avoir confiance que le Christ nous rencontre au milieu de notre gâchis avec miséricorde, qu’il procure de la paix au milieu de notre chaos et qu’il transforme des vies, à commencer par la nôtre.

David Baker

Le pasteur David Baker
Pasteur principal,
église SouthPort | Southampton (Ontario)

Prière  :

Seigneur Jésus, viens me rejoindre dans les recoins fatigués de mon cœur, tout comme tu es venu dans notre monde. Apporte de la paix quant à mes peurs, des forces quant à mes faiblesses et de l’espoir quant à mon incertitude. Aide-moi à savoir que tu m’accompagnes, que tu m’entends et que tu continues de me transformer, par ta grâce. Amen.

Réflexion :

Prenez le temps, aujourd’hui, de cerner le fardeau que vous portez : épuisement, peur, anxiété ou incertitude. Soumettez-le véritablement à Jésus, en lui demandant d’entrer dans ces situations et d’y apporter sa paix. Souvenez-vous : l’évangile ne promet pas seulement du réconfort, mais aussi de la transformation. Faites-lui confiance quant à vos prochains pas.

Prière  :

Seigneur Jésus, viens me rejoindre dans les recoins fatigués de mon cœur, tout comme tu es venu dans notre monde. Apporte de la paix quant à mes peurs, des forces quant à mes faiblesses et de l’espoir quant à mon incertitude. Aide-moi à savoir que tu m’accompagnes, que tu m’entends et que tu continues de me transformer, par ta grâce. Amen.

Réflexion :

Durant la saison hivernale, l’eau gèle, les arbres et les plantes dorment et la faune, comme dans le cas des ours noirs, hiberne. Réfléchissez à la façon dont vous pourriez faire de la place à la tranquillité et au repos durant l’Avent, vous en remettant patiemment au Christ même en pleine frénésie du magasinage des Fêtes, des décorations et des réceptions de Noël.