Parcours de l’Avent
De la joie dans l’espérance
Durant mes années d’études universitaires, à Cape Town, j’ai animé l’école du dimanche pour un groupe de jeunes adolescents. Un jour, je leur ai demandé: «À quoi Marie s’attendait-elle par suite de la naissance de son fils?» Et un brillant élève de répondre: «Ce qu’elle voulait, c’était recevoir des cadeaux!» Eh bien, malgré le plaisir qu’elle a dû ressentir en recevant de l’or, de l’encens et de la myrrhe, quelque chose de plus important l’a saisie: de la joie! Et quelle était la source de sa joie, et comment cela peut-il nous inspirer dans notre vie chrétienne?
En plus de la joie qu’elle ressentait d’avoir donné naissance et d’être devenue mère, Marie savait qu’une force supérieure à celle d’une naissance était à l’œuvre dans sa vie. Israélite fidèle, Marie espérait que Dieu accomplisse quelque chose de particulier et d’exclusif. Bien des gens, avant elle, avaient attendu patiemment que Dieu agisse, qu’il libère Israël et toute l’humanité. Les prophètes Zacharie, Sophonie et Aggée croyaient devoir préparer le peuple en construisant un temple à l’intention d’un messie. Le prophète Ésaïe croyait que Dieu finirait par se révéler à toutes les nations. Le Targum juif mentionne l’espoir d’un libérateur ou d’un vice-roi de Dieu; dans les manuscrits de la mer Morte (11Q13), on parle d’«un être semblable à Dieu qui vient prendre sa place au sein du Conseil de Dieu». Marie croyait aussi que Dieu se manifesterait d’une façon particulière. Cependant, elle apprenait maintenant que «l’espoir attendu au fil du temps» naissait par son entremise.
Sa réponse en est une de joie non mitigée: «De tout mon être je dirai la grandeur du Seigneur, mon cœur déborde de joie à cause de Dieu, mon sauveur!» Dieu faisait aux humains l’ultime cadeau de son Fils, lequel transformerait le monde, libérerait les opprimés, inaugurerait une nouvelle ère et sauverait une humanité perdue. Si cela n’avait pas suffi comme source de joie, qu’est-ce qu’il aurait fallu de plus?
J’espère que nous partagions tous la joie ressentie par Marie durant l’Avent, cette année. Bien que notre époque puisse présenter d’immenses défis tant à l’échelle mondiale qu’au niveau personnel, puissions-nous choisir de nous réjouir de l’espoir offert par Jésus. Comme l’apôtre Paul nous en implore: «Réjouissez-vous à cause de votre espérance.» (Romains 12.12) Est-ce que Marie s’intéressait aux cadeaux? Oui, mais à un cadeau surtout, celui de la rédemption de Dieu!
Andrew Stirling
ambassadeur de la SBC
Prière :
Dieu notre Père, j’ai parfois du mal à me réjouir dans l’espérance. Quand l’attente est longue et s’éternise, veuille me rappeler, grâce à ta Parole, ton amour et l’espoir que tu nous offres pour que je puisse choisir la joie plutôt que le désespoir, l’espoir plutôt qu’un sentiment d’impuissance.
Application :
En Romains 15.13, nous lisons: «Que Dieu, la source de l’espérance, vous remplisse d’une joie et d’une paix parfaites par votre foi en lui, afin que vous soyez riches d’espérance par la puissance de l’Esprit saint.» Lorsque le désespoir semble prendre le dessus, revoyons ce verset et laissons le Saint-Esprit nous remplir le cœur d’espoir.