En septembre 2023, l’investissement continu de Harvey Satewas Gabriel dans sa langue mohawk aboutira à la publication d’une traduction complète de la Bible de l’anglais au mohawk.
À 17 ans, Harvey s’est étonné d’entendre John Angus, son ministre de l’Église unie, lire les Saintes Écritures en mohawk durant ses prédications. C’était la première fois qu’il entendait lire à haute voix en langue mohawk. À partir de ce jour, il s’est mis à penser à la traduction.
Parlant couramment le mohawk, Harvey a finalement été invité à lire les Saintes Écritures en mohawk à l’église. Mais pour lire ces passages, il devait d’abord les traduire. Cela l’a amené, en 1980, à relever le défi de traduire la Bible au complet.
Pendant plus de 40 ans, tantôt seul et tantôt appuyé par des universitaires issus de la SBC, Harvey s’est plongé dans ce travail de traduction, soutenu par l’indéfectible encouragement de sa femme Susan. Une subvention provenant de la fondation de l’Église unie du Canada, ainsi que l’expertise linguistique et de traduction offerte par la Société biblique canadienne, l’ont aidé à venir à bout de cette tâche de grande envergure.
Aujourd’hui âgé de 84 ans, il attend avec impatience la publication de la première Bible en mohawk, dont se chargera la SBC. Harvey explique : « Je ne pense pas qu’on se présente tout bonnement en déclarant “Je vais traduire la Bible.” Selon moi, les choses ne se passent pas ainsi normalement. Je crois plutôt que Dieu nous met à l’épreuve, comme il l’a fait pour moi en 1957. » Harvey a certainement relevé le défi.
(Rapport adapté de The Eastern Door.)
Susciter le renouveau de la langue et de la culture, c’est donner de la vigueur au processus de guérison.
L’incidence de la colonisation sur les langues autochtones constitue un thème important du rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, publié en 2015.
En raison de sa structure, le pouvoir colonial a grandement réduit l’usage des langues autochtones au Canada, une réalité qui a entrainé de graves répercussions sur le bien-être des peuples autochtones et de leurs communautés.
Au Canada, de nombreuses communautés autochtones considèrent l’usage des Saintes Écritures et l’interaction avec ces dernières comme étant stratégiques, cela permettant de revitaliser la langue et la culture.
Désireuse de collaborer, la SBC accueille favorablement les demandes de participation à la traduction, à la publication et à la distribution des Saintes Écritures, ainsi qu’aux activités de mobilisation auprès des communautés autochtones du Canada.
« Lorsque son regard est tombé sur notre exemplaire de la version abrégée de la Bible traduite en ojibwé/saulteaux, une femme s’est exprimée en ces termes : “C’est écrit dans ma langue : où puis-je en trouver un exemplaire ?” Au moment où je lui ai tendu la Bible que je tenais en disant qu’elle pouvait la garder, elle a éclaté en sanglots. “Je priais d’obtenir une Bible en ojibwé”, a-t-elle dit. Elle a pris ma main dans les siennes et, les larmes aux joues, elle a remercié Dieu de lui avoir apporté la Bible chez elle. Pour nous, l’émotion était à son comble. » — Nation at Prayer, partenaire de la SBC, de Mission Fest 2022
RAPPORT D’IMPACT 2023 | Passage sécuritaire
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