Le père de madame Niu a prêché l’évangile en Chine pendant plus de 50 ans, depuis l’âge de 18 ans, jusqu’à ce que sous la Révolution culturelle, en 1966, il soit châtié publiquement, humilié et torturé.
On l’a un jour fait parader dans les rues en portant une pancarte mentionnant qu’il était chrétien. Il devait alors baisser la tête et marcher courbé, comme s’il confessait un grand crime. On lui avait attaché des briques au cou, pour l’obliger à se courber de façon appropriée. Ses enfants ont également été victimes de violence.
Les gens ont commencé à se moquer de madame Niu, l’accusant de suivre une religion étrangère et la fustigeant dans leur haine. Elle s’est alors exclamée à la façon de Bartimée, le mendiant aveugle qui a crié à Jésus: «Fils de David, aie pitié de moi!» La Bible est ainsi devenue de plus en plus précieuse pour elle.
«On a brûlé sept de mes Bibles», a-t-elle déclaré. Pour préserver des exemplaires des Saintes Écritures, des croyants ont déchiré des Bibles en sections pour les rendre plus faciles à dissimuler et pour que chaque personne puisse avoir une partie de la Parole où puiser des forces. Elle se souvient d’avoir sautillé de joie quand elle a à nouveau pu recevoir une Bible «complète».
Ayant aujourd’hui quelque 90 ans, madame Niu a la joie de compter cinq générations de sa famille vivant sous son toit. Un grand nombre de ces membres de la famille sont au service du Seigneur, et un arrière-petit-fils a récemment terminé ses études bibliques.