Méditations du carême | Jeudi saint

Faire confiance malgré la souffrance et la trahison

« Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe. Toutefois que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui soit faite. » (Luc 22.42)

Le fait de voir un père interagir avec son fils, à la piscine communautaire, m’a fait sourire intérieurement. Sous le regard du sauveteur, l’enfant d’âge préscolaire est monté sur le premier tremplin, rampant ensuite jusqu’au bout. Il a jeté un coup d’œil à son père qui faisait du sur-place dans l’eau en dessous, en secouant la tête. « J’ai trop peur ! », s’est-il exclamé. « Je suis là ! », a dit le père pour le rassurer. « Je vais t’attraper. C’est promis ! »

Faisant confiance à l’amour de son père, l’enfant a trouvé le courage d’affronter sa peur. Les yeux fermés, il s’est laissé tomber du tremplin, aboutissant en éclaboussant dans les bras étendus de son père.

Multiplions la peur de ce garçon un million de fois ou plus, et le produit pourrait nous aider à mieux comprendre l’angoisse que Jésus a ressentie en priant, sur le mont des Oliviers. Il savait ce qui l’attendait : il subirait bientôt le châtiment des péchés de toute l’humanité. Des soldats allaient lui planter des clous dans les mains et les pieds, l’accrochant ainsi à une croix en bois rugueux. Ils allaient soulever cette croix pour ensuite l’enfoncer dans le sol d’un coup brutal à en secouer les os. Jésus allait alors rester là jusqu’à son dernier souffle. Est-ce étonnant que la sueur ait coulé sur son front comme de grosses gouttes de sang ou que le Ciel ait envoyé un ange le fortifier ? (Luc 22.43-44)

Il est compréhensible que Jésus ait demandé à son Père de revoir le scénario, mais il a prié d’un cœur entièrement soumis à ce que Dieu jugerait le mieux. « Toutefois que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui soit faite », a-t-il dit. En faisant confiance à l’amour de son Père, Jésus a eu la force et le courage d’affronter ce dont il avait peur.

La vie semble remplie de raisons d’avoir peur : un diagnostic de cancer, la menace d’un effondrement économique, des guerres et des rumeurs de guerres pour n’en nommer que quelques-unes. Quand nos fardeaux s’alourdissent et que nos genoux commencent à trembler, faisons comme Jésus : prions notre Père céleste et soumettons-lui nos soucis. Ce dernier ne va peut-être pas nous sortir de ces situations, mais faire confiance à son amour nous procurera les forces et le courage dont nous aurons besoin pour affronter ce qui nous fait peur.

Grace Fox
Enseignante de la Bible,
auteure primée et
conférencière internationale

Prière :

Père céleste, quand tu nous permets de traverser des difficultés, veuille nous rappeler que ton amour n’a pas diminué, que tu es toujours là avec nous et que tu nous entoures de ton amour. Veuille graver dans notre cœur une meilleure compréhension de ton amour pour que nous puissions te céder notre vie et servir à te glorifier.

Réflexion :

Transcrivez ceci : « Faire confiance à l’amour de Dieu me procure les forces et le courage dont j’ai besoin pour affronter mes peurs. » Inscrivez en dessus au moins trois choses dont vous avez peur. Exprimez à Dieu ce que vous ressentez et remerciez-le de vous avoir donné la capacité d’affronter ces situations en vainqueur.