La réappropriation de la langue: un outil de guérison

Saintes Écritures et ressources bibliques en langues autochtones

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Depuis les débuts de la Société biblique canadienne (SBC), notre mission a consisté à aider des gens à entendre Dieu leur parler grâce à sa Parole, en une langue proche de leur cœur.

Au Canada, plus de 1,6 million de personnes s’identifient comme autochtones, 47 pour 100 des membres des Premières Nations se disant chrétiens. Nous sommes honorés d’être invités à travailler aux côtés de partenaires autochtones en vue de faire progresser leurs efforts de réappropriation de la langue.

«Notre église est maintenant le seul endroit où se parle l’inuinnaqtun; cette initiative de traduction représente donc un sérieux appel.»

— Edna Elias, membre de l’équipe de révision des Saintes Écritures en inuinnaqtun.

Le fait d’avoir accès à la Bible dans leur propre langue est particulièrement important quant à la vie spirituelle et culturelle de ces communautés. Des données recueillies par Statistique Canada lors du recensement de 2021 révélaient qu’environ 243 000 personnes disaient parler une langue autochtone, ce qui représentait une baisse par rapport au recensement de 2016, ce nombre étant alors d’environ 251 000. En 2016, quelque 40 langues autochtones au Canada ne comptaient qu’environ 500 locuteurs ou moins.

La SBC participe actuellement à la traduction de la Bible en quatre langues autochtones.

Lisez-en davantage à propos de nos initiatives de traduction de la Bible en langues autochtones ici.

La SBC a publié au mois d’août la première Bible complète en mohawk. On estime aujourd’hui à 10 pour 100 des 30 000 personnes constituant l’ensemble de la population mohawk le nombre de celles qui parlent cette langue. Lors d’une soirée de célébration tenue à Caledonia, en Ontario, la SBC a rendu hommage à Harvey Satewas Gabriel, lequel a traduit la Bible en langue mohawk.

Apprenez-en davantage à propos de la célébration de l’héritage de la Bible en mohawk.

La réappropriation des langues autochtones est un aspect clé de la guérison et de la restauration. «La traduction de la Bible est une composante clé pour ce qui est de raviver les langues. Nous sommes heureux de collaborer à cette fin avec les communautés autochtones», déclare Jeff Green, le directeur du Service de la traduction biblique chez la SBC.

Alors que nous continuons à apprendre et à mûrir quant à nos gestes, et alors que nous nous efforçons d’explorer des façons d’appuyer les communautés autochtones sur la voie de leur guérison, nous nous souvenons des paroles du juge Murray Sinclair: «La réconciliation ne sera pas facile et elle va prendre du temps, mais pour qu’elle ait lieu, nous devons d’abord croire qu’elle devrait avoir lieu…» (Traduction libre)

Nous le croyons.

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